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Petits billets...

6 septembre 2013

ODE AUX MINAUDEUSES…

 

 

Que c’est magnifique une femme qui se révèle, parfois émouvant…

Un peu de rimmel, une robe plus étroite, le tout enrubanné d’un ou deux compliments inhabituels, et cette femme attachante de timidité relève la tête.

 

Elle a quelque chose en plus, de la poussière d’étoiles dans les yeux, des pommettes rougissantes qui la parent d’une séduction qu’une femme née en accord avec sa beauté ne possédera jamais.

 

Merveilleux de se découvrir attirante dans le regard des autres.

Bouleversant de sortir enfin de l’ombre, de se rendre compte qu’il est possible de se défaire de cette enveloppe terne que l’on croyait faite de sa propre chair.


Elle évolue maintenant dans le monde, un éternel demi-sourire aux lèvres, jouissant de la nouvelle attention qu’elle suscite.

 

Un processus d’épanouissement fascinant...

Processus fascinant il est vrai d’autant que celui-ci parfois peut s’emballer !

 

Au début l’impression est légère. Qu’est-ce que c’est que ce battement de cils ?

Et ce rire ? Rire qui semble tout à fait nouveau. Spécialement interprété pour un interlocuteur masculin.

Alors mauvais esprit féminin ?

Mais l’impression se précise. Un décolleté exagérément échancré, des talons qui prennent de la hauteur tandis que la jupe gagne en discrétion. Des bas qui dépassent innocemment. Un maquillage qui se dynamise…

Et là il n’y a plus de doutes !

L’amour-propre ressuscité s’est clairement mué en vanité.

Et la charmeuse laisse place à la minaudeuse.

 

Affligeant alors le spectacle de cette femme inconsciente de sa lente régression, de son rétrécissement volontaire en une pure image sensuelle. Qu’elle devient déprimante cette femme qui ne puise sa force que dans la convoitise des hommes.

Que dire de cette brutale suffisance qui la pousse à se donner comme une bénédiction qu’elle ne peut qu’accorder…

 

Que c’est surprenant une femme qui s’est égarée quelque part entre  marivaudage et racolage. Ridicule cette soudaine dépendance aux faux semblants, cette inclination à l’inélégance…

 

D’aucuns diraient que j’ai des comptes à régler. Certainement.

Pourtant si la minauderie reste véritablement une source d’agacement,  je ne peux que m’incliner…

Car lorsque j’observe le monde entier, que je suis le témoin de ces œillades embrasées, de ces amitiés improbables, je ne peux que constater…

 

Elle est décidemment un incontournable de la société, un indispensable de l’humanité, le pouvoir attesté d’une certaine féminité…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                            

 

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6 septembre 2013

TOUJOURS A COTE DE LA PLAQUE !!!

 

 

J’étais maintenant à un battement de cils de la quarantaine. Quelle blague !

Bien que logiquement effrayée par le reflet du miroir, l’essentiel de mon trouble ne se limitait pourtant pas à la fuite irrévocable de mon collagène. 

J’observais ostensiblement ce petit bout d’homme gazouillant dans son berceau quand je me suis surprise à me projeter dans un futur qui devenait soudainement improbable.

« Quand j’aurais un enfant… »

En attente du fabuleux déclic, je me faisais cette réflexion depuis 20 ans…

 

De même, je quittais des patrons, j’en retrouvais, je les requittais pour une seule raison : ne pas me plier à un job qui ne serait qu’alimentaire et tenter enfin de dénicher mon eldorado professionnel.

Quête qui durait depuis 20 ans…

En réalité c’était tragi-comique.

Me prenais-je pour une starlette espérant le rôle qui ferait d’elle une star ? Pour un chevalier à la recherche du Saint Graal ?

 

Dans ma cogitation innocente j’étais l’objet de curiosités, d’interrogations féminines.

Alors même que ces mères me vantaient l’épanouissement dans la maternité, elles me regardaient ébahies comme si j’avais eu la chance d’éviter une maladie que nous étions toutes censées attraper.

Pourquoi ? Pourquoi ce compagnon stable que j’avais trouvé depuis des lustres ne le désirais-je pas géniteur ?

Et cette désinvolture professionnelle ! Confrontée aux obligations familiales contemporaines, elle était scandaleuse !

Je suivais un mode de vie suspect.

Je voyageais, n’étais soumise à aucunes véritables contraintes quotidiennes…

Je m’octroyais ainsi une liberté qui semblait absolument indécente.

 

Et sous ces regards méfiants et indignés, je me demandais alors si solidarité féminine ne rimait pas uniquement avec solidarité maternelle ?

 

Je ne trouvais évidemment pas ma place.

 

Etrangement, ce sentiment me poursuivait depuis plus de 20 ans.

L’adolescente binoclarde, ingrate et timide que chaque classe se doit d’avoir dans son casting, c’était moi.

Je tenais le rôle à la perfection. Bien qu’outrée par leur superficialité, j’étais émerveillée par l’aisance de mes camarades. Désargentée, jamais à la mode, parfois ridicule – quand on se cherche sans guide, souvent on se perd – je ne pouvais pas me targuer d’être entourée.

Je vivais les émois de la jeunesse par procuration. Cachée derrière les verres épais de mes lunettes.

Définitivement à côté de la plaque…

Une éternelle étrangère à ma génération. 

 

Mais en étais-je réellement chagrinée ?

Certes non ! De toutes façons l’habitude était prise. Et si j’observais toujours mes pairs, cette fois ci à découvert, j’appréciais maintenant ne pas appartenir au camp des fatalistes.

En fait, ce qui m’atterrait véritablement c’était cet état d’esprit juvénile qui faisait fi du temps et cet espoir qui me poursuivait sans s’atténuer avec les années. Ce « tout est possible » qui m’empêchait de m’ancrer dans la vie réelle.

Je n’étais au final ni une starlette, ni un chevalier mais vraisemblablement un Don Quichotte.

Car je n’avais tout simplement plus 20 ans…Quelle blague !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

6 septembre 2013

JE, SOUSSIGNEE, UNE NOMBRILISTE…

Non mais quelle présomption !

Exposer mes états d’âmes, formuler des jugements et me permettre d’être sarcastique sur le monde et ses mécanismes ! En tirer même une forme d’auto satisfaction !

Un pur égocentrisme !

Mais qui suis-je pour me laisser aller à cette liberté ?

J’ai beau chercher, je ne suis pas auréolée de la proximité de l’une d’elles, je veux dire, ces personnalités du show biz ou de la politique. Maitresse de personne, victime de personne, progéniture reconnue de mes parents, me distingue par un parcours professionnel et un niveau scolaire absolument sans intérêt, je crois ne jamais avoir participé, consciemment ou à mon insu, à une quelconque télé réalité.

 

Alors ?

Je suis une anonyme, j’en ai peur. Totalement insignifiante.

Pourtant je me revendique Star de mon 2 pièces du fin fond duquel j’ai décidé de me manifester.

Vous me pardonnerez. Je ne bois pas, je ne fume pas, ne me drogue pas …née athée, mourrais athée. Bref, pas de dépendances reconnues.

Cela étant, grand besoin d’un exutoire ! On reste humain !

 

Un jour, soudainement dans l’incapacité totale de juguler les émotions que me provoquait la réception des données extérieures – une véritable auto destruction s’amorçait, un « nervous breakdown » s’annonçait – s’est posé le besoin quasi médical d’un défoulement.

Je m’identifiais alors, sans gêne aucune, à ces dames délicates de siècles passées qui pratiquaient la saignée pour préserver leur pâleur, tandis que moi je m’adonnais à une saignée de mots pour éviter toute aigreur.

Et non sans peine, je commençais à cracher régulièrement mon venin sur papier…

 

Depuis,

si ma modestie n’en sort pas indemne, si mon talent littéraire n’explose pas spécialement, si ma misanthropie est tout à fait démontrée,

je me contemple pourtant avec contentement, rassasiée de railleries thérapeutiques et soulagée de trop de ridicule sensibilité….

 

 

 

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  • Ce n'est pas mon journal intime...non...trop pudique...ce n'est pas de la littérature...pas cette prétention...Il est vrai que je tente de faire de l'humour...très subjectif... A vous de juger...
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